Le 15 juin 2010, Lyne Beaulieu, qui vit à Granby, donne son rein à la petite Raphaëlle Gosselin (alors âgée de 6 ans) changeant ainsi le cours de sa vie pour toujours.Raphaëlle souffre d’insuffisance rénale depuis son plus jeune âge et c’est en novembre 2008, à l’âge de 4 ans, que les médecins décident de lui retirer ses deux reins qui ne fonctionnent plus du tout.  Elle doit donc subir le traitement de la dialyse à raison de 12 heures par jour, tous les jours de la semaine pendant 2 ans jusqu’à ce qu’elle puisse accepter les dons rénaux.

C’est grâce à la grand-mère de Raphaëlle que Lyne est mise au courant de sa maladie. Touchée par son histoire et son jeune âge, elle décide de donner son rein à Raphaëlle. Elle sait qu’elle est compatible car elle est donneuse universelle.

Elle rencontre Raphaëlle quelques mois seulement avant qu’elle ne décide de lui donner un de ses reins. Elle contacte l’hôpital Sainte-Justine pour signifier son souhait et passera les séries de tests obligatoires durant les six premiers mois de 2010 sous la supervision du Dre Clermont. Persévérante, Lyne Beaulieu ne laissera aucun répit à l’hôpital pour que la durée des tests soit réduite au minimum. Son objectif? Permettre à Raphaëlle de recevoir son rein aussi vite que possible et l’enlever du douloureux traitement de la dialyse. « J’ai de l’admiration pour cette famille. C’était mon moteur » souligne Lyne Beaulieu.

Lyne et Raphaëlle se sont revues une seule fois avant la greffe et Lyne lui a offert un chat en peluche qui allait lui « apporter une bonne nouvelle ».

La greffe a lieu le matin du 15 juin 2010 et l’opération est un succès.

Dans les jours qui suivent Lyne reçoit un téléphone de Raphaëlle qui lui annonce une bonne nouvelle. Elle vient de boire un verre de jus de pommes, un verre de jus d’orange et un verre d’eau les uns à la suite des autres. Lyne sait ce que ces gestes anodins représentent pour la petite fille et éprouve une joie immense à voir Raphaëlle mener à présent une vie normale comme toutes les autres filles de son âge.

Lyne garde néanmoins une grande pudeur envers la famille de Raphaëlle. « Je ne lui ai pas donné mon rein mais UN rein. Je ne suis que le maillon d’une grande chaîne de vie » tient-elle à préciser. Elle dit aussi avoir vécu « une aventure de solidarité incroyable » et se dit « témoin de grandes choses ». Elle souhaite aussi souligner la « compétence extraordinaire des médecins et la gentillesse des infirmières » tout au long du processus de greffe.

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